Artistes voyageuses, l’appel des lointains (1880-1944)
- Le 03/11/2022
- Dans Visites guidées
Une quarantaine d’artistes et de photographes, de la « Belle Époque » à la seconde guerre mondiale, dont les itinéraires artistiques ont emprunté les routes de l’ailleurs, parcourant le monde, du continent africain à l’Orient lointain occuperont les cimaises du Palais Lumière, du 11 décembre 2022 au 21 mai 2023.
Les premiers mouvements féministes encouragent les femmes à s’affirmer hors de l’espace domestique, et promeut l’image d’une « femme nouvelle » actrice de son destin. La formation académique des femmes, effectuée aux Beaux-Arts ou dans des académies privées, permet aux artistes femmes d’acquérir un statut professionnel et d’obtenir des bourses de voyage, des commandes pour les compagnies maritimes ou pour les expositions universelles et coloniales. Le tournant du XXe siècle est marqué par un renouvellement d’intérêt pour l’orientalisme, stimulé par le tourisme d’hivernage en Afrique Nord, et encouragé par les expositions de la Société des peintres orientaliste français auxquelles participent Marie Caire-Tonoir et Marie Aimée Lucas-Robiquet. À partir des années vingt, ce sont les territoires de « la plus grande France » qui invitent de nombreuses artistes aux voyages, loin du monde occidental, de l’Afrique équatoriale à Madagascar, jusqu’à la péninsule indochinoise et au-delà. D’autres voyagent jusqu’au Tibet et en Chine, telles Alexandra David-Neel, Léa Lafugie, et Simone Gouzé. Parfois le voyage devient le déclencheur d’une carrière de photographe, c’est le cas pour Denise Colomb et Thérèse Le Prat. L’exposition présente en outre d’autres itinéraires, celui de deux artistes chinoises, Fan Tchunpi et Pan Yuliang, venues en France étudier aux Beaux-arts de Paris, puis voyageant en Europe et en Chine.
Quelque deux cents peintures, sculptures, dessins, affiches et photographies questionnent l’altérité. Une riche documentation permet d’appréhender le contexte culturel et sociétal de la Troisième République, marqué à la fois par les premiers mouvements féministes et l’expansion coloniale.
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